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Doktor Pike, le Blog

La pêche des carnassiers d'eau douce aux leurres artificiels, du bord, en float-tube et en No-Kill (ou Catch & Release)

Les Leurres Artificiels, introduction

Publié par Doktor Pike in Matériel

LES LEURRES ARTIFICIELS

 

 

 

Pour rappel, un leurre c’est  un objet qui a pour but de tromper les poissons pendant la pêche.

Il imite une proie et déclenche l’attaque des prédateurs (le réflexe de prédation).

Le terme artificiel signifie ici que les leurres utilisés sont fabriqués en matières artificielles uniquement, comme le métal, le bois ou le plastique par exemple.

Le principe de base de cette technique de pêche est donc de tromper les poissons à l’aide d’un leurre artificiel.

 

Il en existe une multitude, en faire une liste exhaustive est tout simplement impossible.

De toutes les couleurs, de toutes les formes, de toutes les tailles, faits dans des matières aussi diverses que variées, ils peuvent leurrer toutes les espèces de poissons, nous n’avons que l’embarras du choix !

Nous allons voir ici un aperçu des familles de leurres les plus connues, chacune regroupant plusieurs types de leurres.

 

 

 

 

 

LES LEURRES METALLIQUES

 

 

Comme leur nom l’indique, ils sont faits en métal et peuvent être agrémentés d’autres matières comme la laine ou le plastique sous différentes formes.

 

 

La Cuiller Tournante

 

description d'une cuiller à brochet

C’est bien souvent le premier leurre que l’on utilise. Peu onéreux, très simple à utiliser, c’est aussi et surtout un leurre très efficace sur tous les carnassiers.

Son principe est simple : sous l’effet de la traction du fil, une palette tourne autour d’un axe, ce qui produit des vibrations et des éclats lumineux. Un hameçon triple se trouve au bout.

Une palette plutôt ronde (dite « colorado ») produira plus de vibrations et tirera plus sur la canne, à l’inverse une palette allongée (dite « willow » ou « feuille de saule ») sera plus discrète et mieux adaptée aux courants.

On les trouve dans des tailles allant de n°00 (double zéro) pour la truite et la perche, au n°7 pour le brochet et le silure.

Les coloris les plus utilisés sont : argenté, doré, blanc, rouge, fluo et firetiger (vert, jaune et orange fluo).

Certains modèles ont un pompon rouge, jaune ou noir sur le triple ; d’autres ont une imitation de poissonnet derrière la palette (cuiller vaironnée ou gardonnée) ; ou bien une seconde palette, on appelle cela un tandem.

 

 

 

La Cuiller Ondulante

 

 

Délaissée par de nombreux pêcheurs, elle est pourtant d’une redoutable efficacité, sur le brochet notamment.

Il s’agit d’un « simple » morceau de métal en forme de feuille étroite et ondulée.

Lors de la récupération elle ondule et envoie ses éclats lumineux dans tous les sens. Quand on la stoppe, elle coule comme une feuille morte, imitant alors à merveille un poisson agonisant. C’est souvent à ce moment là que l’attaque survient !

Pour limiter le vrillage du corps de ligne, il convient d’y ajouter un émerillon baril à l’aide d’un anneau brisé qui sera fixé à l’œillet.

 

Le Spinnerbait

 

description d'un spinnerbait

 

De conception beaucoup plus récente, ce leurre fait des ravages auprès de tous les prédateurs.

Une armature en métal pliée en V forme sa base. A une extrémité on y trouve une, voire plusieurs palettes tournantes, à l’autre c’est une tête plombée (un plomb + un hameçon simple) décorée et agrémentée de filaments souples (en silicone ou en caoutchouc) que l’on appelle la jupe.

Lors de la récupération, les palettes tournent et la jupe ondule et frétille. Quand on le stoppe, il coule et ses palettes continuent de tourner. Une fois au fond, sa jupe bouge lentement.  Ce leurre émet donc toute une panoplie de signaux visuels et vibratoires ; et contrairement à beaucoup de leurres, il est efficace à chaque instant.

Son hameçon simple étant protégé par l’armature, il se faufile presque partout sans s’accrocher : herbiers, branches, structures diverses. Il est donc idéal pour prospecter les endroits les plus encombrés.

Ceci étant, il est très efficace aussi pour pêcher en pleine eau du fait des nombreux signaux qu’il émet.

Une astuce ? Ne pas ferrer à la moindre touche, sinon comme beaucpoup de pêcheurs vous allez vous plaindre de tout décrocher ! ;) Si le poisson tape les palettes par exemple vous sentez bien la touche, mais pour piquer le poisson vous pouvez tours rêver ! ;)  Par contre si vous sentez le poids du poisson, en général c'est pendu et dans ce cas un ferrage permet d'assurer le coup ;)

 

 

Le Buzzbait

 

 

Il est conçu un peu comme un spinnerbait.

La (grande) différence est que son bras supérieur est plié afin que sa deuxième moitié soit parallèle au bras inférieur. Cette deuxième moitié est équipée d’une hélice à la place des palettes.

Si vous le ramenez assez vite pour qu’il puisse évoluer juste sous la pelicule, l’hélice va alors brasser la surface afin d’alerter les carnassiers actifs.

De part sa conception, il peut prospecter les zones encombrées d’herbiers en passant au-dessus.

On trouve des variantes avec deux hélices, ou bien un cliquet pour faire encore plus de bruit.

C’est un leurre très bruyant qui déclenche des attaques aussi violentes que spectaculaires.

L'erreur la plus commune est de le faire évoluer sans cesse pour qu'il brasse la surface ; une récupération plus lente avec une accélération de temps en temps pour qu'il éclate en surface un bref instant est très prenant, vous même aurez l'impression "d'entendre" une petite chasse ;)

 

 

Le Jig

 

 

Comme le spinnerbait et le buzzbait, le jig est un leurre encore peu répandu en France.

Il est pourtant très efficace sur tous les carnassiers et il n’a pas son pareil pour séduire un carnassier inactif au fond de l’eau.

En fait, il s’agit d’une tête plombée avec une jupe, comme sur un spinnerbait.

La plupart des modèles est équipée d’une brosse anti-herbes qui lui permet de pénétrer au cœur des herbiers et des branchages immergés. C’est un véritable leurre passe-partout.

Souvent on les trouve avec des « rattles », c'est-à-dire de tous petits tubes renfermant des petites billes qui s’entrechoquent. C’est un système bruiteur qui peut s’avérer déterminant.

Le jig est fait pour gratter le fond comme on dit. Il imite alors une écrevisse, et pour renforcer le côté imitatif, on lui ajoute souvent un leurre souple en forme d’écrevisse sur son hameçon. On appelle cela un « trailer ».

Cependant, il peut déclencher des attaques en pleine eau en faisant du "swiming-jig" : ramenez-le assez rapidement en lui faisant faire des "bonds" à la façon d'une écrevisse qui se sauve, attention à la touche qui pourra être très violente, mieux vaut alors déserrer un peu le frein... ;)

 

 

LES POISSONS-NAGEURS
 

 

C’est une très grande famille de leurres, on les appelle aussi les leurres durs, par opposition aux leurres souples que nous verrons par la suite.

Un poisson-nageur, c’est donc un leurre qui a l’apparence d’un véritable poisson et qui en imite le comportement. Le bois et les dérivés du plastique sont les principales matières qui les composent.

Il en existe une multitude, chaque type ayant des caractéristiques techniques bien distinctes.

 

La densité :

 

La première caractéristique à connaitre, c’est sa densité. C’est elle qui définira si le leurre est flottant, coulant ou « suspending ».

-          Flottant (floating) : le leurre a alors une densité inférieure à celle de l’eau. A l’arrêt il reste à la surface de l’eau, ou alors il remonte s’il avait plongé avant d’être stoppé. Très utile quand il y a peu de fond ou bien pour passer au-dessus des obstacles immergés. Annotation : FL.

-          Suspending : il s’agit de leurres dont la densité est égale à celle de l’eau. Ils restent donc en suspens dans l’eau quand on les arrête. Parfaits pour effectuer de longues pauses en pleine eau, cela déclenche souvent l’attaque au redémarrage. Annotation : SP.

-          Coulant (sinking) : sa densité est ici supérieure à celle de l’eau, il coule alors plus ou moins rapidement selon les versions. Presque indispensable dans les endroits ayant plus de 2 mètres de fond. Annotation : SK.

 

Le bruit :

 

Ensuite, nous avons le choix entre des leurres bruiteurs ou silencieux (silent). En effet, certains leurres contiennent des billes (en verre, en acier ou en tungstène généralement) qui émettent des sons dans le but d’énerver les carnassiers, et aussi pour être plus facilement repérables par ces derniers.

 

La bavette :

 

Les leurres équipés d’une bavette (liplures) ont la faculté de plonger lors de la récupération. L’inclinaison et la taille de la bavette détermineront la profondeur de nage et la vitesse d’immersion.

Les leurres sans bavette (lipless) eux ne peuvent pas plonger. S’ils sont coulants, ils remonteront pendant la récupération ; s’ils sont flottants, ils resteront à la surface, d’où leur nom : leurre de surface, ou topwater.

 

Voyons maintenant les grandes familles de poissons-nageurs.

 

 

Les TOPWATERS

 

Ce sont donc des poissons-nageurs flottants et sans bavette. C’est une pêche passionnante et pleine d’émotions tant les attaques sont spectaculaires. On en distingue plusieurs types :

 

 

Le Stickbait 

Il a la forme d’un bâtonnet (d’où son nom) et on l’anime par de brefs coups de scion. Il entame alors une nage en zigzag appelée « walking the dog ».

Notons qu’il existe des stickbaits coulants.

 

 

Le Popper

Sa particularité vient de sa bouche de forme concave. En l’animant par des tirées sèches il émet son bruit caractéristique : un « pop », et une grande éclaboussure à la surface.

 

 

 

Le Propbait (poisson-nageur à hélice)

 

De forme allongée, il possède une ou deux hélices placées à l’avant et/ou à l’arrière.

Dans cette famille on retrouve le très célèbre Whopper Plopper de la marque River2sea, un leurre presque indispensable ! ;)

 

 

Les Crawlers

 

 

Ce sont des leurres de surface un peu particuliers. En effet, ils possèdent des "nageoires" qui leur permettent... de nager à la surface en faisant du bruit. Ils imitent en général des gros insectes, des rongeurs ou bien des oisillons par exemple

 

 

 

Les Leurres à Bavette

 

Cette catégorie de poissons-nageurs étant équipée d’une bavette, ils ont donc la faculté de plonger.

-          La longueur de la bavette va déterminer la vitesse d’immersion : plus elle sera longue, plus vite le leurre atteindra sa profondeur de nage ;

-          L’inclinaison de la bavette va quant à elle déterminer la profondeur à laquelle le leurre sera capable de plonger : perpendiculaire au leurre (angle de 90°), il restera juste sous la surface ; alignée au leurre (angle de 0°) il pourra plonger à 6m voir plus !

 

 

 

Les Jerk-minnow

C’est une catégorie très répandue car il ne fait pas peur au pêcheur : taille standard (8 à 12cm), bavette « normale », aspect imitatif réussi de part sa forme, prix raisonnables en général.

La particularité de ce leurre vient de son comportement quand on lui imprime la bonne animation : il se secoue dans tous les sens, très énergiquement, il « danse ». Et son nom vient de l’anglais "to jerk" qui signifie secouer. Pour l’animer il faut donner de brefs coups de scion.

Ceci étant, une récupération linéaire peut aussi apporter de bons résultats.

 

 

 

Les Minnows

 

Ils ressemblent beaucoup aux jerkbait-minnows, mais sont plus fins, plus allongés.

 

 

 

Les Cranks (ou Crankbaits)

On les reconnait au premier coup d’œil par leur forme trapue, rondouillarde. Cette particularité leur donne une nage très serrée, très vibrante.

La plupart du temps ils sont équipés d’une très longue bavette horizontale, ce qui leur permet de prospecter rapidement les zones les plus profondes

 

 

 

Les JERKS

 

 

Ce type de poissons-nageurs était à l’origine surtout destiné à la recherche de gros brochets, car n’existant que dans de belles tailles (15cm et plus). Désormais on en trouve des versions de moins de 10cm.

On les anime canne basse en donnant des coups de scion réguliers vers la surface. Le leurre effectue alors une nage en « walking the dog », il glisse de droite à gauche de manière plus ou moins ample, cela dépend du geste du pêcheur.

Le modèle emblématique de cette famille est le Buster Jerk de CWC, un must have ;)

 

Les SLIDERS

On peut dire qu'ils sont dérivés des gros jerks, ces modèles vont plutôt s'animer en linéaire en insistant un peu chaque tour de manivelle, le Salmo Slider est sans doute le plus connu de sa catégorie.

 

 

 

Les SWIMBAITS

 

 

Il s’agit ici des poissons-nageurs possédant une ou plusieurs articulations, on les appelle aussi « jointed-swimbaits».

Le but est simple : donner au leurre une nage la plus naturelle possible.

Très faciles à utiliser, il suffit de les ramener pour qu’ils se mettent en action.

Dans cette catégorie on peut préciser que les modèles avec une seule articulation peuvent être appelés Gliders, ils s'animent un peu comme les Sliders, à la manivelle en fait 😉

 

 

 

 

Les BIGBAITS

 

 

Le nom ne laisse pas de place aux doutes, c’est la catégorie des gros poissons-nageurs, ils sont clairement destinés à traquer les gros brochets et le silure.

On appelle un bigbait un leurre dont la taille est d’au moins 20cm pour un poids de 100g et plus.

Dans cette catégorie on trouve essentiellement des gros swimbaits et des gros sliders.

 

 

 

 

LES LEURRES SOUPLES

 

 

Voici maintenant une famille de leurres très très variée.

On en trouve de toutes les formes, toutes les tailles, toutes les couleurs et de toutes les odeurs ! Oui, vous avez bien lu, de plus en plus de leurres souples sont aromatisés.

Ils sont fabriqués à base de silicone, une matière très souple, d’où leur nom : leurres souples (ou softbaits).

Leur souplesse leur permet d’onduler et d’émettre des vibrations très « naturelles », ce qu’aucun autre leurre ne peut faire… Voilà une de leurs grandes forces. Mais cette souplesse est aussi leur plus gros défaut : la fragilité… En effet, les carnassiers ayant des dents très coupantes, ils parviennent à déchiqueter nos leurres souples assez  rapidement.

Autre grande force des leurres souples : leur polyvalence.

Il existe tout un tas de techniques différentes, des montages souvent très simples et qui permettent, avec un seul et même leurre, de faire face à toutes les situations.

La dernière grande force des leurres souples, c’est leur prix. Bien inférieurs à tous les autres.

Voyons maintenant les principaux types de leurres souples.

 

 

 

La VIRGULE (ou grub)

 

Pour beaucoup de pêcheurs c’est LE leurre souple de base, une référence sans commune mesure pour la pêche du sandre. La version la plus connue étant le fameux Twist.

Il s’agit d’un corps en forme de vers qui se termine par une queue en forme de faucille, appelée virgule. Cette dernière ondule énormément et produit donc beaucoup de vibrations.

Utilisée principalement pour rechercher le sandre, les autres carnassiers n’y résistent pas non-plus.

 

 

 

Les SHADS

 

 

Autre poids-lourd dans le monde du leurre souple, le Shad a la forme d’un poissonnet : un corps long et assez fin, rétréci à sa base et une caudale bien dessinée.

Son aspect imitatif le rend très efficace, mais en plus de cela, l’action de sa caudale envoie de grosse vibrations, et cela déclenche souvent l’intérêt des prédateurs.

 

 

 

Les CREATURES

 

 

Cette catégorie rassemble tous les leurres souples ayant une forme « bizarre » dirons-nous.

On y trouve des imitations d’écrevisses, de lézards, de salamandres, d’invertébrés divers, mais aussi des leurres n’imitant aucun animal vivant connu à ce jour. Ces leurres jouent alors sur leurs appendices vibratoires essentiellement.

 

 

 

 

Les VERS (ou WORMS)

 

 

Ils ont la forme de gros vers de terre et sont surtout utilisés dans une approche fine et discrète. Très efficace sur la perche et le black-bass.

 

 

 

Les GRENOUILLES

 

 

Pas de mystère, ils imitent une grenouille.

 

 

 

Les SOFT-SWIMBAITS

 

 

Soft pour souple ; swimbait car ils sont « articulés ».

Voilà une catégorie qui est de plus en plus présente, leur nage est d’une grande fluidité et finira de décider les carnassiers les plus récalcitrants.

 

 

 

 

 

 

 

LES PRINCIPAUX MONTAGES

 

Un leurre souple à lui tout seul ne peut rien faire : il n’est pas armé et ne bénéficie pas d’attache pour le relier au bas de ligne.

 

 

 

La Tête Plombée

 

tete-plombee.jpg 

Sans aucun doute le montage le plus connu et le plus simple.

Il s’agit d’un hameçon simple avec un plomb intégré. On y glisse le leurre souple dessus.

 

 

 

 

Il en existe des centaines de modèles : différents grammages, hampes de différentes longueurs, coloris divers.

On choisit une tête plombée en fonction de la taille du leurre souple, du type de poste pêché et en fonction de l’action que l’on veut donner au leurre.

Là où il ya peu de fond par exemple, inutile de prendre une tête plombée trop lourde.

Si par contre il y a beaucoup de fond (10m et plus), ou bien si le courant est soutenu, un poids plus élevé sera bien mieux adapté.

 

 

 

 

 

Le Montage anti-herbes

 

Très efficace pour aller chercher les carnassiers dans les herbiers les plus denses, il existe de nombreuses variantes.

Le plus connu est le montage TEXAN.

Il s’agit d’un hameçon simple spécial que voici :

 

 

 

 

Il permet de monter le leurre souple de telle manière que la pointe ne peut s’accrocher aux obstacles, mais elle sortira pour piquer le poisson sous la pression de sa mâchoire.